On entend tellement de femmes dire "Ah, si j'avais su... ", la bouche un peu pincée, l'oeil mouillé et le coeur plein d'un mélange amer de colère, regrets et tristesse. J'ai été de ces femmes, qui ont appris et compris tout un tas de choses bien après la naissance de leur premier enfant. Un long post-partum parsemé de prises de consciences. Et si aujourd'hui, j'éprouve une immense gratitude pour le chemin parcouru et ces épreuves qui m'ont transformée, j'aime croire aussi qu'une partie de ma mission est de transmettre aux femmes ce savoir qui s'est perdu, ces choses que l'on ose pas nous dire, et ces informations que l'on "oublie" de nous donner.
Alors aujourd'hui j'ai envie de vous partager cette longue liste des 20 choses que j'aurais aimé savoir pendant ma grossesse. Des trucs qui m'auraient permis de vivre ma grossesse et mon enfantement autrement. Des informations clefs qui m'auraient permis de reprendre le pouvoir sur ma maternité et de faire des choix éclairés.
Pour reprendre le pouvoir sur votre maternité, vous sentir puissante et informée, j'ai développé les box Mamazoa, qui contiennent des produits bios pour vous chouchouter et des livrets d'empowerment ultra complets.
Les 20 choses que j'aurais aimé savoir pendant ma grossesse pour reprendre le pouvoir !
1. Tu peux accoucher où tu veux
Tu peux accoucher en maternité. Mais tu peux aussi choisir d’accoucher en plateau, en maison de naissance, et même chez toi, avec ou sans sage-femme, c'est ton droit. C’est toi qui choisis. Tu peux changer d’avis n’importe quand. Et la meilleure maternité n’est pas forcément celle qui est la plus proche de chez toi. Si ça t’appelle, tu peux aussi te donner la chance d’enfanter dans l’eau, c’est pas qu’un truc de birth junkies.
2. Tu peux changer de sage-femme quand tu veux
Même si t’es dans ton 3ème trimestre. Tu peux faire le suivi avec une sage-femme et en choisir une autre pour la préparation. Si le feeling passe pas, fais toi confiance, et cherche la perle qui saura t’accompagner dans le respect de tes choix. Et c'est pareil avec ton gynéco, ton médecin, ta doula... ça matche pas ? change ! c'est trop important de se sentir à l'aise dans ces relations de accompagnant / accompagné !
3. Il n'est jamais trop tard pour faire appel à une doula
Tu peux décider de faire une première rencontre à n’importe quel moment de ta grossesse, et même après en post-partum. Elle saura toujours te proposer une solution d’accompagnement répondant à ton besoin : écoute, transmission, soin… Et si tu penses ne pas pouvoir t’offrir ses services, appelle-la quand même, vous trouverez ensemble la solution la plus juste possible et pour elle et pour toi.
4. L'état de grossesse peut nécessiter un arrêt de travail, même si ce n'est pas une maladie
Ecoute-toi, vraiment. Fais pas plaisir à tes boss. Ne culpabilise pas d'être enceinte au mauvais moment. Prends soin de toi. Si tu souffres de nausées, de fatigue qui t’empêchent d'être en pleine possession de tes moyens, parles en à ta sage-femme et à ton médecin. Il ne faut pas forcément saigner et faire un décollement placentaire pour être arrêtée.
5. La transparence psychique est un phénomène bien réel ET intéressant à explorer
Il n’y a plus de filtre pendant la grossesse. Inconscient et conscient se mélangent, et cela peut donner lieu à de puissantes crises émotionnelles, des réminiscences de souvenirs ou même de mémoires trans-générationnelles. Apprends à décrypter ta santé émotionnelle, fais toi accompagner par un.e psy. Note tes rêves pour les décortiquer. Tu n’es pas folle, t’es juste enceinte, et la grossesse peut ouvrir de précieux portails vers l’inconscient !
6. Les infos clefs ne tomberont pas du ciel, il faut les chercher
C’est pas parce que t’annonces fièrement à ta sage-femme libérale que tu souhaite vivre un accouchement physiologique qu’elle te donnera les clefs pour te préparer. Réclame et prends cette responsabilité. Prépare-toi. Vraiment. Renseigne-toi. Lis des livres, écoute des podcasts, fouille sur les réseaux sociaux. Reprends le pouvoir en étant informée. Et prépare toi aussi aux changements de plans, et notamment à la péridurale thérapeutique et à la césarienne, même si c’est douloureux d’y penser.
7. Tu t’apprêtes à enfanter en patriarcat, et ce n'est pas anodin
Et t’as tout intérêt à comprendre ce que cela signifie, car on évolue toutes et tous dans un système imprégné d'héritages patriarcaux et le monde des naissance n'y échappe pas, bien au contraire ! J’ai écrit un article de blog à ce sujet et il est 🔥, je t'invite à le lire ! Attention, ça peut remuer !
8. Tu peux investir de l’argent dans cette naissance
On dépense bien des milliers d’euros pour un mariage, il faudrait en faire autant pour une naissance. Tu ne regrettas pas l’investissement. Et je ne te parle pas d’acheter le dernier lit évolutif pour bébé. Je te parle d’investir dans des préparations virtuelles, dans des cours de yoga, de chant, dans des ateliers sur la physiologie, le portage, la parentalité, dans des livres, dans une chambre individuelle à l’hôpital, dans un shooting photo. Je te parle de prendre les services d’une doula, de faire des cercles de femmes, de partir en retraite prénatale. De t’offrir un soin rebozo, un traiteur post-partum, un massage prénatal.
9. Le périnée joue un rôle CLEF dans la vie d'une femme et mérite qu'on en prenne soin
Apprends à le connaitre, à l’aimer, à le toucher, à le regarder, à le masser, à en prendre soin. Ouvre toi à sa symbolique sacrée de muscles porteurs de mémoires. Tu peux même aller consulter un.e ostéo / kiné formé.e en gynécologie pour être accompagnée dans cette démarche de libération des mémoires pelviennes, guérir certains traumatismes et rééquilibrer les tensions du bol pelvien pour favoriser une descente optimale du bébé dans le canal de naissance le jour J. Trouve ton praticien sur www.trouverunosteoengyneco.fr
10. Les préparations à la naissance ne servent pas QUE à se préparer à la naissance
Ce sont aussi des séances pour prendre un temps pour soi, pour apprendre à connaitre son corps, à l'écouter, pour soulager des douleurs. Alors file découvrir tout ce qui existe : yoga, pilates, watsu, acupuncture, chant prénatal, préparation aquatique, eutonie, méthode Bonapace...etc Et tu peux aussi explorer les préparations virtuelles comme celles de Quantik Mama, et les préparations de groupe en distanciel comme celle de Marie-Laure de Naissance non violente.
11. La loi kouchner est de ton côté, tu as le droit de dire non
“Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment.” La Loi Kouchner de 2002 est sans équivoque : le patient doit avoir un consentement libre et éclairé des actes et traitements qui lui sont proposés. Cela implique que toute intervention médicale lors d’un accouchement doit être expliquée clairement : en quoi elle consiste, qui va l’effectuer, quels sont les risques et les bénéfices de l’intervention, et quelles sont les alternatives possibles.
12. A l’hôpital, la délivrance dirigée est quasi systématique
A l’hôpital, la délivrance dirigée qui implique l’injection d’ocytocine synthétique après l’expulsion est quasi systématique. Alors renseigne-toi sur ses effets potentiels pour faire un choix éclairé, et ne pas devoir donner ton consentement au moment où tu vivras le sentiment de vulnérabilité le plus intense de ta vie. Les protocoles peuvent être discutés, négociés ! Tu peux signer des décharges aussi si nécessaire. Pour en savoir plus sur la délivrance dirigée, tu peux lire mon article de blog à ce sujet.
13. Tu peux accoucher dans la position que tu veux
Personne n’a le droit de te mettre de force allongée, pieds dans les étriers, sur une table froide ultra éclairée. Tu peux enfanter dans la position que tu veux : sur le côté, accroupie, debout, à quatre pattes. Et on s'en fiche pas mal de la poche des eaux qui explose sur le sol. Bien sûr, la meilleure sera celle que te dicteras ton corps le jour J. Et entre nous, si accouches en structure, tu peux aussi t'approprier les lieux et ne prévenir personne de l'avancée des contractions, pour accoucher en femme sauvage dans ta salle de travail...
14. Un accouchement sans péridurale n’est pas toujours physiologique
Et oui, on a tendance à penser que sans péri c'est forcément physio mais pas du tout. Comprendre la différence entre un accouchement physiologique et un accouchement sans péridurale, c’est essentiel pour comprendre ce que l’on souhaite vraiment, au plus profond de nous. Et se préparer en conséquence.
Bonne nouvelle, j'ai écrit un article à ce sujet. File vite le lire !
15. Le réflexe d’éjection du foetus existe, ça ne sert à rien de pousser comme une folle
N'écoute pas celles et ceux qui te diront “poussez madame”. Ecoute toi, écoute ton corps. Reste en tout temps dans ta bulle. Ne laisse personne pénétrer cet espace sacré et interrompre ton voyage dans le vortex. Ton corps sait enfanter et ton bébé sait naître. C'est ton corps qui va pousser tout seul, t'auras rien à faire si ce n'est accompagner l'expulsion par le souffle et attraper ton bébé ! Pousser trop fort pour faire sortir un bébé "sinon attention madame ce sera une césarienne", ça sert surtout à déchirer un périnée... Attention néanmoins, le réflexe de poussée peut être inhibé par une péridurale !
16. Ton placenta n’est pas un déchet
Tu peux vouloir l’observer, le toucher, le garder, en faire une empreinte, l'enterrer, le manger, le transformer, le laisser accroché à ton bébé (bébé lotus). N’aies pas peur d'être jugée par des gens qui ne connaissent rien de la magie de la médecine du placenta, et de sa symbolique sacrée. Tu peux demander à le récupérer ou... le voler !
17. Tu es la SEULE VRAIE spécialiste de ton bébé
Toi, et toi seule. Pas les sages-femmes, pas les médecins, pas ton/ta conjoint.e, pas ta doula, non. Tu es la seule spécialiste de ton bébé, tu vis en fusion avec H24 alors n’attends pas l'écho pour connecter avec lui. Prends le temps de ressentir sa présence, de lui parler, de tisser ce lien unique qui vous unit dès la grossesse. Et si tu as un doute : consulte ! Tu ne dérangeras personne. Si tu doutes sur l'état de santé de ton bébé, tu es à ta place aux urgences obstétriques ou chez ta sage-femme pour un check-up.
18. Prends le temps de te célébrer. Prends soin de toi, vraiment
Prends soin de toi, vraiment. Apprends à connaître ce qui te ressource, à écouter et exprimer tes besoins. Fais-toi plaisir. Organise un Mama Blessing. Entoure toi d’amour, fais un shooting photo, deux, trois même ! Prends toi en photo chaque semaine pour suivre l'évolution de ta bedaine qui s’arrondit. Cela ne fera pas de toi quelqu’un de narcissique. Ca s’appelle juste créer des souvenirs.
19. Refuser le don de cordon ne fait pas de toi une mauvaise personne
Tu as le droit de dire non et ne vouloir aucune intervention. Tu as aussi le droit de demander des informations avant de signer le papier (notamment sur la compatibilité avec un clampage tardif), ça ne fera pas de toi quelqu’un d'égoïste. Tu peux poser des questions, prendre le temps d'y réfléchir, et même revenir sur ta décision, même après avoir signé le papier !
20. La place du bébé qui vient de naître est dans les bras de sa mère, en peau à peau
Il vient de sortir de la matrice, son seul repère c'est sa mère. C'est pas les mains de la sage-femmes, la table d'examination, ni même le torse de son père. C'est sa mère. Ses mamelons qui sentent le liquide amniotique, sa fréquence cardiaque, le son de sa voix. C’est tout. Tu peux demander à retarder les premiers soins, et faire un très long peau à peau juste après la naissance. Même si ton périnée nécessite quelques points, ton bébé peut rester sur toi. C’est là qu’il doit être. On s'entend que tout cela, c'est si son état de santé et le tien ne nécessitent pas d'interventions. Si vous êtes séparés à la naissance : vous aurez aussi votre heure d'or à vous, votre mamatoto.
Pour reprendre le pouvoir et te sentir pleinement actrice de ta grossesse, ton accouchement et ton post partum, tu peux lire les guides que j'ai rédigé et qui ont été relus et validés par une sage-femme et une diététicienne périnatale !
